Vie

Saint Valentin sur les traces de la luxure : Libre-échange sexuel

Alors que plusieurs forfaits comprennent flagellation, sodomie ou le bonheur de jouir de la femme de son prochain, qui a dit que saint Valentin se contenterait de chocolats, de fleurs et d’un souper aux chandelles pour souligner la fête des amoureux? Évasion hors des sentiers battus.

S’il était encore parmi nous, saint Valentin aimerait certainement être entouré d’hommes et de femmes flambants nus et prêts à s’engrener dans une kyrielle de caresses réciproques.

C’est du moins ce que croit Yvon Secchella, copropriétaire d’un club-auberge pour échangistes qui se nomme À Double Sens. L’endroit est situé sur un domaine de 14 hectares dans le décor enchanteur du Mont Saint-Sauveur. "Saint Valentin aurait sûrement apprécié le respect et la liberté qu’on prône ici: personne n’est obligé d’avoir des rapports sexuels. On n’arrive pas à l’auberge pour baisser son pantalon et baiser à tout rompre, assure-t-il."

Depuis trois ans, M. Secchella et sa compagne et associée, Anne-Marie Ismard, offrent aux novices comme aux habitués un cadre propice à leurs coquineries. C’est Mme Ismard qui accueille les visiteurs et fait les présentations. Dès leur arrivée, un apéritif est servi, question de détendre l’atmosphère. Les convives passent ensuite à table pour supputer leur choix du couple qu’ils souhaitent avoir pour dessert. Puisque les aubergistes ne vendent pas d’alcool, chacun doit apporter son vin.

En plus d’une piste de danse, À Double Sens offre deux coins câlins équipés d’un bain tourbillon ou d’un sauna. Il s’agit des pièces communes où se déroulent les transactions de ce libre-échange sexuel. Même si quelque 15 couples peuvent fréquenter l’endroit, il n’y a que quatre chambres, prévient M. Secchella. "Il faut réserver les chambres au moins un jour à l’avance, affirme-t-il. Sinon, on peut se rabattre sur l’un des nombreux motels de la région." Mais n’entre pas qui veut. Une courte entrevue téléphonique est nécessaire au préalable, en vue de déterminer si les candidats ont l’ouverture d’esprit requise. Le forfait de trois jours coûte 345 $ et comprend deux repas de trois services.

Entre hommes

En dépit des plaisirs de l’échangisme, qu’adviendrait-il si le saint patron aimait mieux les garçons? Possiblement que saint Valentin et Cupidon voudraient alors s’encastrer l’un dans l’autre en alternance et à un rythme infernal, bien à l’abri des regards indiscrets. Ce qu’ils pourraient faire sans peine dans l’une des quatre chambres de l’auberge Au Masculin.

Située au pied des Montagnes vertes en Estrie, à la frontière du Vermont, Au Masculin est la seule auberge haut de gamme destinée exclusivement à une clientèle masculine. À moins d’une heure de Montréal, ce B&B est classé cinq étoiles par Tourisme Québec.

De facture asiatique, africaine, arabe ou victorienne, les chambres sont décorées "selon des thèmes qui m’ont été inspirés au long de 30 ans de voyages", affirme fièrement Conrad Huard, le propriétaire. "Tous les meubles et les objets sont authentiques", précise-t-il. Il est encore possible de réserver une chambre pour vendredi ou dimanche. Les tarifs de base, qui varient entre 95 $ et 135 $ par jour, incluent l’apéro accompagné de pâté, fromage et autres amuse-gueule, ainsi que le petit-déjeuner. Les locataires d’un week-end jouiront de bains relaxants aux huiles essentielles et pourront aussi planifier une journée en plein air dans l’une des cinq stations de ski des environs.

BDSM&Breakfast

Si toutefois saint Valentin devait préférer les coups de fouet aux coups de verge, il est de ces endroits en Ontario où il fera bon de corriger ce vilain, vilain garçon!

On trouve en effet au centre-ville de Toronto un hôtel où toutes les pièces sont entièrement dédiées au bâillonnement, à la domination et au sadomasochisme. Des pratiques mieux connues sous le vocable de BDSM. "Nous offrons des cours de dressage et de domination", assure Madame de Sade, propriétaire de l’hôtel du même nom et dominatrix de profession. De plus, dit-elle, "les invités disposent de nombreux donjons équipés à la fine pointe et de cellules capitonnées pour laisser libre cours à leurs jeux de rôles". Les six jeunes maîtresses de l’endroit sauront montrer aux esclaves, aux grands bébés en couches ou aux mauvais élèves à bien se tenir.

Il faut tout de même débourser généreusement pour souffrir. Si la location d’une chambre est de 300 $ pour le week-end (déjeuners inclus), il en coûte davantage pour se payer de sublimes supplices: il faut prévoir 200 $, de l’heure, pour retenir les services d’une dominatrice et un autre 300 $ pour visiter les donjons.

Les débutants sont les bienvenus, affirme Madame de Sade. "Avant de louer une chambre aux débutants, je me propose de leur expliquer l’art du BDSM. De plus, toutes les filles infligent les punitions dans le respect des limites des clients. C’est moi-même qui les ai formées. J’ai 25 ans d’expérience, vous savez"!

Renseignements:

www.adoublesens.com

www.aumasculin17.com

www.madamedesade.com