Hors des sentiers battus
Depuis quelques années, tous les parcs et les jardins de la ville ont reçu les soins attentifs de botanistes et d’artistes paysagers, qui ont consacré plusieurs étés à élaborer des lieux qui ravissent tant la vue que l’ouïe et l’odorat, la présence des oiseaux ayant suivi de près l’épanouissement des variétés florales les plus exotiques.
Outre ses traditionnelles Plaines d’Abraham, qui abritent le somptueux Jardin Jeanne-d’Arc (l’un des plus beaux au pays, on peut y voir plus de 150 espèces de fleurs éclore de mai à octobre), deux tours témoignant de la présence militaire britannique, un kiosque de concerts gratuits et une Maison de la découverte, Québec regorge de sentiers et d’espaces verts invitants. Bien sûr, demeurent les incontournables parc Montmorency (surplombant le fleuve, avenue des Remparts), place de la Basilique Notre-Dame et Jardin de l’Hôtel de ville, trésors particuliers du Vieux-Québec. Toutefois, Québec refait peau neuve depuis quelques années et cette revitalisation s’incarne à travers le développement d’itinéraires singuliers. Le Domaine Maizeret et le Jardin Saint-Roch, exemples éloquents des réaménagements urbains de la basse-ville, offrent au promeneur des oasis de fraîcheur où il fait bon prendre une pause après avoir visité les nombreux ateliers et galeries d’art qui ont fleuri depuis peu dans ce qui devenait récemment le nouveau quartier branché de la ville.
Finalement, ceux qui préfèrent le vélo ou la voiture à la marche pourront pousser un peu plus loin et s’aventurer jusqu’à Sillery (ville voisine de Québec), pour se balader au coeur du magnifique Bois-de-Coulonge, fondé par le sieur du même nom en 1653, alors qu’il était gouverneur de la Nouvelle-France. Réputé pour son flamboyant verger et ses agencements floraux époustouflants, ce lieu demeure l’un des secrets les mieux gardés de la capitale. Puis une fois rendu, quelques pas supplémentaires donnent accès au jardin de la Villa Bagatelle, lui aussi des plus charmants.
Bouquet de culture
Au cours des siècles, la cité a accumulé un bagage culturel, historique et patrimonial immense, dont quelques musées se font fièrement les remparts. Ainsi, les historiens dans l’âme ont tout intérêt à emprunter un circuit pédestre qui, sillonnant le Vieux-Québec, les mènera à la porte des Musées de la civilisation, de l’Amérique française, et au Centre d’interprétation de la vie urbaine, tous situés à quelques mètres de distance. Pour les esthètes, un détour par le Musée du Québec s’impose, d’autant plus que ce dernier accueille cet été et jusqu’au 15 septembre les oeuvres du sculpteur français Bourdelle.
Par ailleurs, une pléiade d’idées originales ont foisonné entre les murs de la ville au cours des dernières années. Les originaux pourront donc assouvir leur curiosité en suivant le circuit Archéo-dimanche, qui vous propose de devenir archéologue d’un jour, tout en vous faisant découvrir les joyaux enfouis sous nos pieds depuis des siècles (www.archeo-dimanche.com). Sinon, la Compagnie des six associés a pour sa part mis au point une autre formule des plus excentriques. Costumés en personnages d’époque, ses membres s’emploient à faire connaître des facettes encore mal connues de la Vieille Capitale; sous des thèmes tels que "Luxure et ivrognerie", "Crimes et châtiments", "Colère et tragédies" et "Docteurs, guérisseurs et fossoyeurs", les guides infiltrent des réseaux historiques underground, traquant avec vous l’inusité que les savants ont souvent laissé de côté. Sympathique et sans prétention, chaque visite se termine par une dégustation de bière locale (www.sixassocies.com).
Finalement, le guide des itinéraires et des promenades L’Art dans la ville est offert dans tous les bureaux d’information touristique de Québec, suggérant une solution de rechange à ceux qui préfèrent rayonner à leur rythme entre les multiples sites et leurs joyaux artistiques.
L’âme festive
Loin de se cantonner dans sa mission culturelle et historique, Québec est aussi le détour obligé de tout festivalier qui se respecte. En effet, la ville se transforme invariablement en scène vivante du début juin à la fin septembre. Aux événements internationaux tels que le Festival d’été et le Carrefour de théâtre se greffent tous les ans des manifestations artistiques de tous genres. Du 1er au 4 août, Envol et Macadam se déroule dans le sympathique quartier de Limoilou et s’adresse aux fanatiques de nouvelles tendances. Pour les adeptes de musiques du monde, Les Journées d’Afrique se promettent de faire vibrer la ville sous le signe de l’exotisme du 9 au 18 août. Pour les escapades familiales, rien de plus indiqué qu’une promenade costumée au coeur des Fêtes de la Nouvelle-France, qui prendront d’assaut la place Royale et le Vieux-Québec durant cinq jours de célébrations ininterrompues, du 7 au 11 août. Et quoi de mieux pour clore un séjour magique qu’une soirée toute en lumière aux Feux Loto-Québec, dont la grande finale internationale ne manque d’épater chaque année un public conquis par le génie des meilleurs artificiers du monde (7 août). y
De quoi être fier!
Pour la sixième année consécutive, l’organisme sans but lucratif Fierté Québec emboîte le pas à Montréal et organise ses propres célébrations gaies. Sous le thème "25 ans plus tard… Une fierté à partager", on fêtera l’ajout, en 1977, de l’orientation sexuelle à la liste des motifs prohibés de discrimination dans la Charte québécoise des droits et libertés. Du 29 août au 1er septembre, colloque, concerts extérieurs, théâtre, défilé, animation et pique-nique feront partie de la fête, qui se déroulera principalement sur la rue Saint-Jean et à la place d’Youville. Pour plus d’information, consultez le www.fiertequebec.org. Et si votre séjour n’est pas prévu durant la fête du Travail, vous pouvez toujours vous tourner vers les incontournables Drague, L’Amour sorcier et le Zazou, trois bars situés sur la rue Saint-Jean et dont la réputation n’est plus à faire.