Vie

Les Îles-de-la-Madeleine : Un mois plus tard dans les Maritimes

Hors saison, les Îles-de-la-Madeleine continuent d’offrir leurs charmes aux voyageurs. Accroché au bout d’un quai, l’été s’attarde encore en septembre dans ce paysage insulaire.

Même bien après la frénésie des vacances de la construction, les Madelinots restent fidèles à leur nature conviviale et accueillent toujours à bras ouverts les touristes venus en quête de sensations fortes ou d’un peu de calme. Planche à voile, triathlon ou Festival des contes, septembre aux Îles a de quoi plaire.

Le vent dans les voiles

Les amateurs de sports de vent et de voile connaissent déjà la réputation des Îles-de-la-Madeleine en ce qui concerne l’excellence de leurs conditions: baies intérieures peu profondes, vagues du côté extérieur, puissance et constance du souffle éolien. La Coupe des Îles, compétition internationale de planche à voile de la Professional Windsurfing Association (PWA) se tenant du 26 août au 7 septembre, profite de ces éléments pour attirer des dompteurs de vagues et de bourrasques de tous horizons. Cette année, environ 150 amateurs et une cinquantaine de professionnels, parmi les meilleurs du circuit, se disputeront les honneurs de cette deuxième édition. Les plus conservateurs parieront sur Ricardo Campello (premier mondial de freestyle) ou sur les colorés Brian Talma et Josh Stone. Les plus chauvins encourageront les Québécois Martin Van Geenhoven (champion canadien de freestyle) ou les Matte, Girard et Bergeron. Et si l’aventure vous intéresse, vous pourrez croiser le wishbone avec d’autres véliplanchistes dans le cadre du King of the Islands Freestyle, volet amateur des compétitions officielles. Pros, débutants ou pantouflards voyeurs, vous aurez du vent plein la vue.

www.coupedesiles.com

Des kilomètres de plaisir

Autre événement qui promet à ceux qui ont le coeur bien accroché et les muscles solides de faire découvrir les Îles d’une façon originale, La Grande Traversée, qui débute le 14 septembre, s’adresse aux amateurs de triathlon. Le départ a lieu à Havre-Aubert d’où une quarantaine d’équipes de quatre personnes (mixtes) pédaleront 36 kilomètres jusqu’au Cap-Vert. Dix-sept vilains kilomètres de pagaie (la plus dure des épreuves) les attendent alors. Il ré-enfourcheront leurs bicyclettes pour un sprint de Pointe-au-Loup à Grosse-Île (29 kilomètres) pour enfin terminer l’épreuve par 11 kilomètres de marche… ou de course pour les plus endurants. Les plus rapides boucleront le trajet en 8 heures. Parcours de fous, dites-vous? Peut-être, mais c’est oublier l’esprit de franche camaraderie dans lequel se déroule la course. Au-delà de la victoire, pour la majorité des équipes, le but consiste à tenir bon jusqu’au soir où, derrière un verre de vin, on partagera, pas peu fiers, les courbatures, les rires et autres souvenirs impérissables de ce moment de folie en compagnie de quelques centaines de convives, Madelinots pour la plupart. Et quand un Madelinot fête, il fête!

Info: (418) 986-2965

Gros contes en banque

Mais il n’y en a pas que pour les sportifs aux Îles-de-la-Madeleine. Les plus contemplatifs ont aussi leurs rendez-vous, puisque cette année, pour la première fois, se tiendra le Festival International Contes en Îles (FICI), du 3 au 6 octobre. Cette première édition n’est pas internationale que de nom. Des conteurs professionnels (suisse, belge, français, martiniquais) s’y produiront. Les grosses pointures du conte québécois auront également leurs mots à dire en la présence de Jocelyn Bérubé (président d’honneur), Fred Pellerin (médaillé de bronze aux quatrièmes Jeux de la francophonie), l’incontournable Marc Laberge et plusieurs autres. Le père Anselme Chiasson, un monument de la culture acadienne, y sera présent et honoré d’un prix. Quatre jours pour laisser s’exprimer les "conteux", les griots de la francophonie, les rapporteurs de nouvelles d’avant l’ère médiatique. Quatre jours pour faire le plein de légendes, d’histoires rocambolesques, de voyages imaginaires et autres chasse-galerie!

Info: [email protected]

Tous les visiteurs s’entendent pour affirmer que la plus grande richesse des Îles, c’est sa population madelinienne et son légendaire sens de l’accueil. En les visitant hors saison, vous risquez de les surprendre en flagrant délit d’oisiveté. Et ça pourrait s’étirer tard en soirée, autour d’un verre de vin ou, si vous êtes chanceux, de bagosse (bière locale). On vous aura prévenus…