Ah, comme la neige a poudré…
Joseph-Armand Bombadier aurait sûrement le sourire fendu jusqu’aux oreilles s’il voyait les motoneiges des Autoneiges Bourgeois. Rien à voir avec la bombonne jaune que nos grands-pères poussaient. Moteur puissant, aérodynamisme, poignées chauffantes, dossier ajustable… tout pour rendre la balade agréable. Même par des froids intenses, il suffit de mettre à profit les nouvelles technologies vestimentaires pour braver la température sans figer. La popularité des circuits de motoneige a motivé plusieurs régions du Québec à se doter de circuits balisés. Ceux du Centre-du-Québec font 3000 kilomètres. Dernièrement, en compagnie des sympathiques membres du Club de motoneige des Érables, nous en avons parcouru 140 kilomètres, de Saint-Cyrille-de-Wendover à Nicolet. Les paysages passent du boisé au village, parsemés de jolis ponts. Avec les récentes chutes de neige, les pistes se portent à merveille. Par grand froid, une courte escale au refuge du club vous permettra de vous réchauffer le nez près du poêle. Une façon unique de découvrir notre Québec des grands espaces, qui ne plaît pas qu’aux Européens.
Singing in the rain
Après avoir bien roulé, une petite gâterie est la bienvenue. Les quelques fois où je m’étais fait masser, je pensais que le tirage de poils faisait partie du forfait. Mais voilà qu’intervient le massage sous la pluie… Wow! Alors que vous êtes étendu sur une table à massage, de multiples jets d’eau chaude vous caressent de concert avec les mains huilées du masseur (ou de la masseuse). Imaginez les bienfaits d’une bonne douche chaude combinés aux effets vivifiants de caresses fermes et expertes. Aux antipodes des traitements-chocs conseillés pour certaines réhabilitations mais parfait pour les hédonistes confirmés, c’est de loin le massage le plus relaxant dont on puisse rêver en toute légalité. Au Centre de santé Godefroy, la relaxation ne se résume pas à cela. Dès le seuil franchi, on vous bichonne comme un bambin et vous propose un tel éventail de services que le plus dur sera de choisir… et, inévitablement, de partir.
La vie de pacha
Partir, certes. Mais nul besoin d’aller très loin puisque le centre de santé se trouve à l’intérieur de l’Auberge Godefroy. Vous pouvez y dormir, manger, nager, faire la fête. Quoi que vous choisissiez, la qualité suivra. Prenez la salle à manger, par exemple. La cuisine y est tout simplement sublime. La recette de ris de veau au chèvre de leur jeune chef a de quoi donner des palpitations. Et que dire de la carte des vins, bien assortie et convenant à toutes les bourses. Mais si le fait de vous aventurer dans un tel labyrinthe gastronomique sans conseils vous insécurise, n’ayez crainte, un maître d’hôtel saura vous faire partager sa passion pour l’art de marier les saveurs et guider vos pas de main de maître. Un gewurztraminer pour accompagner le feuilleté de ris de veau. Un schioppettino pour arroser le suprême d’oie poêlé de Baie-du-Febvre. Un sauternes pour escorter la finale de feuillantine chocolatée et fruits rouges. Vous en sortirez grandi. Et grossi un peu… mais souriant à coup sûr.
Détour
Blanc comme neige
Un produit touristique unique au monde a permis aux îles de la Madeleine de se faire connaître à l’échelle mondiale: l’observation des blanchons (petits phoques à fourrure blanche). En effet, il semble que le confort des glaces entourant l’archipel en fasse une pouponnière idéale pour le phoque du Groenland. Une preuve de plus que le confort est relatif. Jusqu’au 19 mars, vous pourrez contempler cet animal dans son habitat naturel. La glace étant solide et abondante cette année, les hélicoptères pourront vous déposer à proximité et, armé de votre combinaison polaire et d’un appareil photo, vous aurez tout le loisir de mitrailler l’animal. Ça vous permettra de constater de visu qu’il est loin d’être en voie d’extinction.