Vie

Mauricie : Traversée en ZEC

À seulement 80 kilomètres au nord de Trois-Rivières, la ZEC Tawachiche (zone d’exploitation contrôlée) offre d’étonnantes possibilités. Située sur un territoire de 318 km2, elle barbote dans plus d’une centaine de lacs et de rivières.

Agent de conservation

Par la route, on peut accéder au lac Canard où deux campings rustiques avec toilettes sèches et aires de feu nous permettent de passer la nuit afin d’attaquer la randonnée dès les premières lueurs du jour. On accède rapidement au plus grand lac de cette chaîne, le Hackett. Sur cette étendue d’eau, vous trouverez l’île du Club Coo-Coo, ancien club de chasse et pêche qui exploite des chalets et une auberge. En s’annonçant à l’avance, les moins aventuriers peuvent mettre de côté les gamelles et s’y restaurer. En cas de gros grains, les gestionnaires ont prévu une salle communautaire plein-pied avec toilettes à eau à l’extrémité nord du lac. Mais si le beau temps et l’envie de pagayer vous poussent de l’avant, vous n’avez qu’à passer le pont qui mène au lac Traverse et vous rendre au camping du lac Héloïze en passant par le lac Long (ou Logique) et le lac Garneau. Tout cela peut paraître imposant mais en réalité, depuis le matin, vous n’aurez avancé que d’une dizaine de kilomètres. Ce deuxième campement offre un confort comparable à ceux du départ. Un superbe trajet qui séduira plus les contemplatifs que ceux à la recherche de défis aquatiques.

Si Éole vous tombe dessus à bras raccourcis (surtout par le nord), les pantouflards pourront se rendre en auto jusqu’au pont du lac Traverse et ainsi déjouer son courroux car, à partir de ce point, vous profiterez de l’abri des arbres et des montagnes pour rallier le camping du lac Héloïze. Pour les extrémistes de la rame, un parcours de plusieurs jours débute en amont de la rivière aux eaux mortes. À la moitié du parcours, vous trouverez le poste de contrôle de cette rivière qui, on s’en doute, s’avère assez calme sauf pour une section (au nord) de niveaux I et II. Une quinzaine de kilomètres vous mèneront à la rivière du Milieu qui, elle, se jette dans le lac Mikinac (Cap-à-l’Aigle), en territoire libre. Vous rejoindrez alors Saint-Joseph-de-Mikinac et pourrez poursuivre jusqu’au Saint-Maurice. Le tout prendra plusieurs jours, selon votre rythme.

www.multimania.com/zectawachiche; tél.: (418) 289.2059

Cartes disponibles au: www.fapaq.gouv.qc.ca

Un temps pour chaque chose

Histoire de vous sécher un peu, et dépendamment de la période à laquelle vous irez en Mauricie, prolongez un chouïa votre séjour pour assister à l’une de ces trois activités:

Si vous vous dépêchez un peu, vous attraperez l’une des dernières représentations du théâtre en rivière. Jusqu’au 6 septembre, ce concept innovateur vous invite à payer pour pagayer et jouer vous-mêmes dans une pièce de théâtre… Et on y prend plaisir! Les événements marquants de la région vous seront racontés par dix comédiens et un musicien qui campent leurs scènes dans les décors naturels des berges de la rivière du Loup à Saint-Paulin. Ça en prend moins pour se faire traiter d’original.

www.theatreenriviere.com; tél.: 1 800 789-5968

Plus besoin de présentation pour le Festival western de Saint-Tite. Du 5 au 14 septembre, 400 000 visiteurs useront leurs bottes de cowboy dans la petite ville. L’ampleur de l’événement est telle qu’elle transcende maintenant les genres. Même si vous ne vouez aucune admiration particulière à John Wayne et aux Cowboys Fringants, vous ne pourrez rester de marbre devant l’ambiance et la ferveur des festivaliers.

www.festivalwestern.com; tél.: 1 877 493-7837

En Mauricie, l’automne à saveur de poésie. Du 3 au 12 octobre prochains, le Festival international de poésie de Trois-Rivières dispersera ses vers aux quatre vents. Les émules de Rimbaud accourent de partout à travers le monde pour conjuguer toutes les activités à la forme poétique. On y prévoit même une "Fureur" poétique, c’est dire…

www.fiptr.com; tél.: 1 819 379-9813

Association touristique régionale de la Mauricie: www.icimauricie.com; tél.: 1 800 567-7603

L’auteur tient à remercier Chlorophylle pour sa contribution à ce reportage. www.chlorophylle.net