L’ère des robots
Sise au coin des rues Maisonneuve et Saint-Denis, la CinéRobothèque abrite le quartier général du petit cousin de R2D2. Ce cinéphile fait de boulons et d’écrous prend soin de l’impressionnante collection de vidéodisques de l’Office national du film (ONF) et la rend disponible aux visiteurs de toutes allégeances. Les recherchistes, étudiants, professeurs et autres documentalistes connaissent le robot par son prénom: Ernest (en l’honneur d’Ernest Ouimet, projectionniste au Ouimetoscope, première salle de projection en Amérique du Nord). Ils connaissent également bien les vertus éducatives et ludiques de ce trésor national qui ne demande qu’à être partagé.
Les activités pullulent dans le coin. Entre autres, les 22 et 29 août, les athlètes de l’image participeront au Décathlon optique, un atelier d’animation grâce auquel vous ajouterez thaumatrope, folioscope, phénakistiscope et zootrope à la liste de vos mots payants au Scrabble.
Projections, débats, ateliers, visites, rencontres, location de salles, visionnements privés… la liste de plaisirs disponibles au bureau de l’ONF est simplement renversante. Faites-en une habitude.
[1 800 267-7710; www.onf.ca/cinerobotheque]
Effluves de l’océan Indien
Bien sûr, Montréal plaît aux explorateurs gustatifs. On y trouve à table la planète entière. Même de minuscules pays, comme l’Île Maurice, située en plein cœur de l’océan Indien, se commettent deux fois plutôt qu’une dans la métropole. Le dernier mauricien en titre répond au nom de La Ravane (sorte de tambour utilisé pour le séga… la musique, pas le jeu) et résonne sur Saint-Laurent, au sud de Duluth.
À la croisée de multiples civilisations et baignant dans une mer créole, la cuisine mauricienne s’inspire du meilleur des saveurs du monde. Posé sur une base de rougails et caris, le menu rejoint l’Asie avec les chin kon yuen (boulettes de viande de porc) et l’Inde à travers le kulfi (glace). Si vous voulez stimuler l’épilepsie chez vos papilles gustatives, essayez un peu de tout: gâteau piment, poisson sauce aigre-douce, salade tropicale. Et pourquoi pas un chouia de caca pigeon? Vous aurez l’impression d’avoir parcouru l’univers des saveurs en une seule soirée.
[La Ravane, 3991, rue Saint-Laurent. (514) 842-5995]
Musée amusant
La relative importance du bassin de population montréalais permet également de recevoir de rares visiteurs. L’exposition Jean Cocteau. L’enfant terrible en est un bel exemple. Envahissant le Pavillon Jean-Noël Desmarais du Musée des beaux-arts jusqu’au 29 août prochain, ce coquin de Cocteau y fait preuve autant de son génie que de son éclectisme. Dessin, théâtre, cinéma, danse: peu d’éléments ont échappé à son tourbillon créatif. Une chance unique de découvrir ce personnage à travers la plus grande rétrospective à ce jour de son œuvre-fleuve, une œuvre-phare.
[1 800 899-MUSE (6873); www.mbam.qc.ca]
Buona settimana
Ah, ces Italiens! Ils sont tellement charmants qu’on leur pardonne tout: Ponce Pilate, Mussolini, la mafia et même les hydrates de carbone. On jurerait que tout ce qui sort de l’Italie impose sa plus-value: autos, vêtements, souliers, meubles… c’est à croire qu’ils possèdent un gène pour le bon goût. Jusqu’au 17 août, la Petite Italie sera en liesse durant la 10e édition de la Semaine italienne de Montréal. Littérature, théâtre, musique, mode… à force d’observation, peut-être arriverez-vous à découvrir leur recette.
[(514) 279-6357; www.semaineitalienne.ca]
Il se passe tellement de choses à Montréal que la meilleure suggestion que l’on puisse vous faire est de consulter Tourisme Montréal afin qu’il vous oriente selon vos disponibilités et vos champs d’intérêt. Soyez inventif!
1 877 BONJOUR (266-5687); www.tourisme-montreal.org
L’auteur tient à remercier Chlorophylle pour sa contribution à ce reportage. www.chlorophylle.net