Vie

Centre-du-Québec : Au pays du rebut global

Recyclage, culture et plein air d’Arthabaska à Plessisville.

Arthabaska

Ils n’ont pas encore mis la clef sous la porte, commencent à peine à avoir un toit sur la tête… Les artisans du rebut global mettent toujours la main à la pâte pour construire sous vos yeux, via Télé-Québec, une maison intégrant le plus possible de matériaux recyclés, le tout pour 15 000 dollars maximum! Pendant ce temps-là, la Ville de Victoriaville a reçu ? tout récemment ? des mains du concepteur de la série, Marc Saint-Onge, les clefs de ladite maison qui a, dans la vraie vie, fini sa vie télévisuelle et trône sur les flancs du mont Arthabaska, dominant Victoriaville, capitale des Bois-Francs. Elle attend sa prochaine vocation, qui pourrait être d’abriter un Centre d’interprétation du renouvellement des matières. Juste retour des choses dans cette région pionnière du recyclage! On peut d’ores et déjà profiter de cette fin d’automne pour y faire une petite balade, comprenant une visite aux abords de la maison… du rebut global!

Le coin ne manque pas d’attraits: le parc du Mont Arthabaska, avec vue imprenable sur la plaine, est à deux pas. Le vélo de montagne y a droit de cité et les ornithologues s’y donnent rendez-vous. On peut pique-niquer au sommet ou luncher au bistro Le Mont. En bas de la côte, Arthabaska regorge de magnifiques demeures. Le premier ministre canadien Wilfrid Laurier et le peintre Suzor-Côté ont vécu dans ce quartier où la modeste maison de colon voisine avec celle, cossue, d’un notable du 19e siècle. Tours et pignons, corniches ouvragées et grandes galeries agrémentent ces demeures aux styles vraiment diversifiés… Remontez le temps architectural en vous promenant avec, en main, l’instructif guide Circuit patrimonial de Victoriaville.

À gauche du Musée Laurier, sur la rue du même nom, l’Auberge Au fil des saisons occupe une imposante maison victorienne au cachet superbe. Ses cinq chambres aux plafonds démesurément hauts sont spacieuses et joliment décorées, avec mini-salles de bains intégrées! Le gîte offre aux cyclistes un forfait ultra-abordable avec souper six services. Le même genre de forfait est offert à Warwick, le village des fromages, par le gîte Plaisirs partagés. Au cœur de ce sympathique village et au bord de la piste cyclable du Parc linéaire des Bois-Francs, le gîte compte cinq chambres dans une maison ancestrale qui a fière allure. Ici aussi, on sert le souper.

À vélo

Le Parc linéaire des Bois-Francs, long de 77 kilomètres et aménagé sur une ancienne voie ferrée, est vraiment l’épine dorsale des circuits vélo au Centre-du-Québec: une vingtaine, variant de 5 à 105 kilomètres, au milieu des champs ou dans les collines appalachiennes… Certains empruntent des pistes cyclables, d’autres, des accotements de routes ou carrément des rangs de campagne. Même en fin d’automne, les couleurs sont encore belles, sur les arbres comme dans les champs. Avec un peu de chance, vous passerez peut-être à côté d’une cannebergienne qui n’a pas encore récolté son précieux fruit rouge sang! À Victoriaville, on a aménagé une vraie vélogare. On peut s’y faire prêter gratuitement un vélo pour découvrir la ville ou, si l’on s’éloigne, profiter d’un service de taxi avec support de vélo pour le retour.

Fortunat ou Ferdinand

À l’est de la région, on rejoint les contreforts du massif des Appalaches. Près de Saint-Fortunat, les amateurs d’équitation monteront en selle au Centre Quatre Vents. Rien de mieux pour dominer un peu le paysage automnal de la région qu’une randonnée à cheval! On peut séjourner sur place en chalet, histoire de prolonger le plaisir…

Près de Saint-Ferdinand, au sud-est de Plessisville, on enfourche une autre selle, celle du vélo, pour faire le tour du lac William, en 12,4 km. Le Manoir du Lac-William peut s’avérer un choix honnête pour passer le week-end dans la région. Jusqu’en novembre, les amateurs de blues en profiteront pour faire un tour à l’Auberge Saint-Ferdinand qui programme des soirées musicales les vendredis et samedis.

D’art-d’art

En revenant par Plessisville vers la 20, place aux visites de galeries d’art. L’atelier du peintre Richard Boutin, portraitiste et paysagiste, est ouvert à l’année à Notre-Dame-de-Lourdes. À Drummondville, il y a du changement dans l’air artistique. À L’Écurie, ça ne sent pas le crottin de cheval même si la galerie est vraiment installée dans une écurie centenaire! Une bonne trentaine d’artistes ont investi les lieux, ouverts jusqu’à la fin octobre.

Info: Tourisme Centre-du-Québec (tél.: [819] 364-7177, www.tourismecentreduquebec.com) et Tourisme Bois-Francs (tél.: 1 888 758-9451, www.tourismeboisfrancs.com)

Musée Laurier: tél.: (819) 357-8655, www.museelaurier.com

Auberge Au fil des saisons: tél.: (819) 357-7307, www.aufildessaisons.qc.ca

Gîte Les plaisirs partagés: tél.: (819) 358-9560, www.plaisirspartages.qc.ca

Centre équestre Quatre Vents: tél.: (819) 344-5485, www.quatrevents.ca

Manoir du Lac-William: tél.: (418) 428-9188, www.manoirdulac.com

Atelier Richard Boutin: tél.: (819) 385-4048, [email protected]

L’Écurie: tél.: (819) 473-1687, www.lagard.info

Événements:

13-14 novembre: Salon des arts de Victoriaville, tél.: (819) 357-9671)

18-21 novembre: Festival du film court de Victoriaville, tél.: (819) 357-3278