Vie

Jacques-Cartier : Au gré du courant

La rivière Jacques-Cartier et ses environs nous réservent bien des surprises. Tantôt grandiose, tantôt intimiste, elle est prétexte à de multiples activités. Découvrons-la en nous laissant dériver au fil du courant.

Notre premier contact avec la rivière se fait en canot, dans le décor grandiose du Parc de la Jacques-Cartier. Après avoir affronté quelques rapides tumultueux, nous nous la coulons douce en famille dans le secteur calme près du centre d’accueil. Sortons l’attirail de pêche pour taquiner l’omble de fontaine.

Au crépuscule, nous avons rendez-vous avec la lune. En canot rabaska, pendant deux heures, nous glissons silencieusement sur la rivière, portant attention à la faune qui nous entoure, captivés par les commentaires du naturaliste.

Nous pourrions séjourner dans un chalet tout équipé, mais préférons monter notre tente dans un camping rustique et nous endormir au son du glougloutement de la rivière et du bourdonnement des maringouins.

Le lendemain, nous poussons une pointe jusqu’à Lac-Beauport, histoire de grimper aux arbres au Centre d’aventures Le Relais. Au diable la phobie des hauteurs, attaquons-nous aux quatre parcours d’aventures, qui nous mènent de cime en cime par des tyroliennes, des étriers volants et toutes sortes de ponts suspendus. La formule plaît particulièrement aux jeunes, mais ils doivent mesurer au moins 1 m 40.

Un repas gastronomique dans un décor idéal nous attend ensuite au Manoir du lac Delage. Et pourquoi ne pas se laisser tenter par un forfait en chambre rustique, incluant spa, activités sportives ou théâtre d’été? On y joue du mercredi au samedi la comédie Les Vrais Mâles. Trois hurluberlus en thérapie de groupe avec une sexologue ayant ses propres bibittes, ça promet. Parlant de bibittes, il faut aussi aller marcher les 5 kilomètres de sentiers des Marais du Nord, à 5 minutes de là. Pas moins de 156 espèces d’oiseaux y ont été dénombrées, ça vous donne une idée. Des activités guidées sont à l’horaire, où nous en apprenons sur les insectes, les poissons et les milieux humides.

Allons maintenant tester la formule Club-Famille à la Station touristique Stoneham. Les jeunes de 7 à 17 ans sont pris en charge par l’équipe d’animation et s’initient au kayak, à l’escalade, à la pêche et autres activités sportives, tandis que les parents pratiquent leurs sports préférés ou se laissent dorloter au Nordique spa et détente, nouvellement installé aux abords mêmes de la rivière Jacques-Cartier. La vue panoramique sur la vallée prête vraiment à la relaxation. Le soir, tout le monde couche à Stoneham en forfait studio ou condo, ou même en camping rustique, la grande nouveauté cette année.

Reprenons contact avec la rivière en empruntant le chemin Gosford, à Shannon. Arrivés au pont étroit qui enjambe la Jacques-Cartier, descendons au nouveau Parc de la centrale Saint-Gabriel, aménagé cette année. Dans un goulot naturel, la Jacques-Cartier s’éclate en rapides bouillonnants. Nous marchons à travers les vestiges d’une des premières centrales hydro-électriques du Québec, enfouie sous des tonnes de terre par Hydro-Québec il y a 30 ans.

De l’autre côté du pont, enfourchons nos vélos et tournons sur le chemin Dublin, qui nous mènera doucement jusqu’à Sainte-Catherine, en longeant la rivière. Chemin faisant, nous croisons l’entrée de la piste Jacques-Cartier-Portneuf. Moyennant les 10 $ du laissez-passer saisonnier, nous pourrons l’emprunter et faire un arrêt à Fossambault-sur-le-Lac, où se situe la Chaumière Juchereau-Duchesnay, reconnue pour sa bonne cuisine, servie dans une demeure riche de 200 ans d’histoire.

Descendons la côte jusqu’à l’église de Sainte-Catherine et prenons la rue Rouleau, qui mène au Parc du Grand Héron. De là, nous accédons à la plus belle piste cyclable de la région, sinon du Québec, le circuit Dansereau-La Liseuse. Jamais monotone, le sentier de poussière de pierre ondule, monte et descend, juste assez, mais jamais trop. Ça sent bon l’épinette et les petites fraises des champs. Les grillons, les oiseaux et les rapides de la rivière tissent une douce trame sonore. Prenons une pause à l’ombre des pins pour lire les vers de Saint-Denys Garneau ou d’Anne Hébert, gravés sur les panneaux disséminés çà et là.

Après 15 trop courts kilomètres, nous voilà à Pont-Rouge downtown, dans Portneuf, où nous cassons la croûte à la terrasse du bistro du Moulin Marcoux, à quelques mètres de la rivière. Profitons-en pour visiter l’exposition sur le lin ainsi que la galerie d’art. Il faudra revenir à la Salle Lynda-Lemay en août pour entendre Triolet le 6, Pat the White le 12, Maritza le 21, Claire Vézina le 27 et Dumas le 31.

Au fil du courant, la Jacques-Cartier nous a dévoilé d’étonnantes facettes, et il en reste encore bien d’autres à découvrir!

CLD de la Jacques-Cartier
(418) 844-2358 ou 1 877 844-2358; www.jacques-cartier.com