BIENVENUE AU PAYS DES INNUS!
À Sept-Îles, les Innus ou Montagnais (comme les nomma Samuel de Champlain en son temps) ont leur propre musée. Eux qui forment la première nation amérindienne en importance au Québec, ils ont surtout marqué l’histoire de la Côte-Nord. L’exposition permanente du musée Shaputuan (du nom de la grande tente de rassemblement innue) raconte l’épopée en quatre saisons de ce peuple chasseur, pêcheur et cueilleur qui était encore nomade il n’y a pas si longtemps. Tout débutait justement à la fin de l’été, comme un cycle de renouveau, quand les Innus pliaient bagage pour filer du bord de mer vers l’intérieur des terres. Chargés de provisions, les canots prenaient la "route" (celle des rivières Moisie ou Sainte-Marguerite) pour se disperser ensuite vers leurs terres ancestrales de chasse et de pêche. En famille ou en petits groupes, ils restaient là une dizaine de mois, chassant d’abord le petit gibier avant de s’attaquer au caribou. Au printemps, une nouvelle transhumance les ramenait vers le Saint-Laurent où ils passaient l’été tous ensemble. L’exposition présente de multiples objets de la collection du musée ainsi que quelques films bien choisis. On peut compléter la visite, jusqu’à fin septembre, en admirant une belle collection de photos anciennes sur les Innus et leur vie traditionnelle.
L’art contemporain n’est toutefois nullement absent du musée où trône notamment une grande oeuvre collective produite par seize artistes de différents pays lors du tout récent Symposium de peinture de Sept-Îles. En septembre, une petite expo "design et culture" présente également un ensemble d’oeuvres (sculptures, lampes, photos, peintures, installations…) réalisées par des adolescents et jeunes adultes locaux. Ils ont en commun d’utiliser des produits naturels, comme la peau de caribou ou des branches d’arbres, dans leur travail. L’an prochain, les ours – symboles des ancêtres innus – sortiront de leurs tanières pour envahir ce musée à nul autre pareil! (290, boulevard des Montagnais, Sept-Îles; 418 962-4000; www.museeshaputuan.org)
FRUITS DE MER EN FOLIE
S’il n’y a guère de grands restaurants dans Duplessis, les produits de la mer sont à l’honneur partout! À Sept-Îles, les fruits de mer sont au menu aux Terrasses du Capitaine (418 961-2535), au Pub Saint-Marc (418 962-7770) ou Chez Omer (418 962-7777). À Havre-Saint-Pierre, dirigez-vous vers Chez Julie (418 538-3070) ou au Phare (1 877 949-2302). À Longue-Pointe-de-Mingan, rendez-vous au bistro Les Maisonnettes. Sur la terrasse face au golfe et aux îles de l’archipel des îles Mingan, on déguste fruits de mer et bières en fût. Sans compter qu’on peut dormir dans l’une des huit sympathiques maisonnettes qui jouxtent le motel. (418 949-2302; www.minganie.info/maison)
ARCHIPEL DES SEPT-ÎLES
Pas besoin d’aller loin de Sept-Îles pour se dépayser. On prend la navette (plusieurs bateaux l’assurent encore en septembre à partir du Parc du Vieux-Quai) pour l’île Grande Basque, dans le petit archipel qui barre la baie de la grande ville. Un beau relief, une plage accueillante, de jolis sites de camping et surtout des sentiers pour ratisser l’île à sa guise. Lièvres et canards eiders se bousculent sur terre ou sur l’eau, mais il faut surtout surveiller de près les goélands qui virevoltent au-dessus des rochers et tentent, en balançant des oursins, de les faire éclater pour mieux s’en régaler! On peut traverser l’île de bord en bord ou en faire quasiment le tour en marchant sur les rochers et les plages, d’anse en anse, si la marée est basse. L’île compte une bonne douzaine de kilomètres de sentiers, dont un superbe (Le Rorqual) qui permet en un peu plus de deux heures de découvrir tout le sud de l’île, de l’Anse aux voiliers jusqu’à la Pointe du Sud, avec retour par le cap aux Goélands et le sentier de la Corneille. Ce dernier rentre dans la forêt profonde, en coupant l’île en deux. Des activités d’interprétation de la faune, de la flore et de la géologie sont offertes sur place jusqu’à la mi-septembre. (Maison du tourisme: tél.: 1 888 880-1238; www.ville.sept-iles.qc.ca)