UN FESTIVAL POUR VOYAGER
Jusqu’au 28 octobre, tour du monde sous l’oeil de la caméra: le 35e Festival du nouveau cinéma bat son plein boulevard Saint-Laurent. Les films primés dans les grands festivals internationaux sont ici présentés bien avant leur sortie en salle, notamment Volver de l’Espagnol Pedro Almodovar et The Wind That Shakes the Barley du Britannique Ken Loach. La sélection internationale compte 18 longs métrages alléchants. On nous promet par exemple de belles aventures avec 12:08 East of Bucarest du Roumain Corneliu Porumboiu, 13 Tzameti, de Gela Babluani (France) ou Grbavica de Jasmila Zbanic, Ours d’or du Festival de Berlin. On se transporte en Espagne avec une rétrospective Carlos Saura ou dans les pays nordiques avec le nouveau Lars von Trier, The Boss of It All. Robert Guédiguian nous invite à un Voyage en Arménie alors qu’Alejandro Gonzalez Inarritu, brésilien d’origine, revient à Montréal avec Babel. Encore en mal d’évasion? Plongez dans la nouvelle section Focus Québec-Canada. Noël Mitrani y présente Sur la trace d’Igor Rizzi, qui a fait un tabac à Toronto. Côté québécois, le clou du Festival sera à n’en pas douter enfoncé par Philippe Falardeau, réalisateur de Congorama. Promesse d’un riche voyage au long cours! (514 844-2172; www.nouveaucinema.ca)
L’ART À HÔTEL
Une façade ultramoderne donnant sur Sherbrooke, une autre "art nouveau" sur le boulevard Saint-Laurent: l’Hôtel Godin marie à merveille ces deux facettes dans son architecture extérieure. On doit la rénovation de la partie ancienne (édifice Godin) et la nouvelle construction à Dan Hanganu, architecte du Musée Pointe-à-Callière et d’HEC Montréal. Il a su conserver le caractère original (tout en arches monumentales et petits balcons) du bâtiment en béton armé conçu par Joseph-Arthur Godin en 1914. Rue Sherbrooke, on entre de plain-pied dans la modernité avec un hall très tendance. Sofas colorés, verre et chrome, plancher de pierre, murale de marbre et sculptures totémiques… L’hôtel-boutique se distingue par son design intérieur, signé par la firme new-yorkaise Yabu Pushelberg. Les chambres contemporaines n’en sont pas moins chaleureuses, ce qui ne va pas toujours de soi dans ce style! Du drap de coton égyptien au peignoir tout doux, en passant par la moquette duveteuse, tout respire confort et raffinement. Mention spéciale pour la douche spacieuse, le lit de rêve et l’écran LCD avec ordinateur intégré! Chaque étage a ici son artiste (Dick Walsh, David McMillan, Alessandro Mangiarotti, Roberto Dutesco, Peter Hoffer), dont les oeuvres originales constituent la collection de ce brillant "hôtel-design". (10, rue Sherbrooke Ouest; 1 866 744-6346; www.hotelgodin.com)
UN RESTO QUI A DES VALEURS
Il faut monter vers le "faux" nord de Montréal (seule ville au monde où le soleil se couche au nord, directement dans l’axe du boulevard Saint-Laurent) pour découvrir cette nouvelle et sympathique adresse. Le Robin des bois n’est pas clinquant mais, dans l’assiette, il ne laisse pas sa place au rang des bons restaurants de la "Main". En cuisine, le chef du moment officie sous la houlette d’une ex du Toqué, Myriam Pelletier, qui prépare tous les menus. En salle comme aux commandes du couteau à éplucher ou du balai, ce sont des bénévoles qui donnent de leur temps pour vous servir. Le but du jeu? Maximiser les profits pour les donner à des organismes de charité intervenant en milieu urbain. Ce resto bienfaiteur offre une cuisine créative à prix doux, aux accents saisonniers très terroir. Ces temps-ci, automne oblige, l’aubergine est farcie à l’agneau, le parmentier végétal s’accompagne d’une purée de racines et le gratin de penne est à la sauce ratatouille! On réserve (surtout le soir). (4403, boulevard Saint-Laurent; 514 288-1010; www.robindesbois.ca)