Vie

Chaudière-Appalaches : Une vie de chien!

Dans la région de Montmagny, dans Chaudière-Appalaches, on part à la rencontre des artisans: fabricants de traîneaux à chiens, fromagers et artistes nous donnent le goût de découvrir leur coin de pays.

Dans son atelier de menuiserie, installé dans la cave de sa maison à Montmagny, Lucienne Lecomte abrite un savoir-faire précieux: cette femme est l’une des rares au Québec à fabriquer et réparer des traîneaux à chiens. S’ils sont beaux à voir et à conduire tirés par de belles bêtes dans les sentiers enneigés, ils le sont tout autant bien neufs ou savamment rafistolés sur son établi. Dehors, notre artisane de 72 ans garde une vingtaine de chiens dits de traîneau, "adoptés" pour la plupart.

Qu’est-ce qui lui a donné la piqûre? Elle répond simplement être "venue au monde" avec les chiens. Son père en avait plusieurs et les appelait des "chevaux à bon marché". À l’époque, ce n’était pas des chiens de race mais des bêtes solides, bergers allemands ou labradors, capables de traîner de lourdes charges.

Dès l’âge de 25 ans, Lucienne achète son premier chien de traîneau. "J’ai commencé un élevage et acheté, pour 75 dollars, un traîneau à quelqu’un qui ne s’en servait pas." De fil en aiguille, ou plutôt de scie en rabot, viendra le goût d’en construire un de ses propres mains, sur le modèle du traîneau acquis, et de se lancer à temps perdu dans la fabrication de traîneaux, comme un hobby. La retraite aidant, depuis une dizaine d’années, elle s’y consacre davantage, même si aujourd’hui elle n’en fabrique plus que quelques-uns par an et sur demande, en plus d’en réparer de nombreux. Les modèles ont évolué mais la base, non. La structure, explique-t-elle, est en chêne, en merisier ou en bouleau blanc, plus léger mais aussi plus fragile. Le bois est acheté en billots, puis transformé en planches et madriers avant que soient faites les découpes pour les patins, les poignées ou autres pièces. Suit un travail de longue haleine pour courber certains morceaux de bois, puis les assembler et donner son allure finale au traîneau. Prêt pour l’aventure en extérieur… l’hiver prochain!

Lucienne Lecomte, artisane
581, boulevard Taché à Montmagny
Tél.: 418 248-2053

ARTISANS ET BOUTIQUES DANS LA RÉGION DE MONTMAGNY /

Centre Art-Terroir: oeuvres d’art et produits du terroir (fromages, miel naturel, produits de l’érable, conserves maison et gâteries)
223, chemin des Pionniers à Cap-Saint-Ignace
Tél.: 418 246-5390; info: www.capsaintignace.ca

Boutique des métiers d’art et galerie Déco et Cétéra: 25 artistes et artisans québécois y exposent leurs oeuvres (abat-jour, céramique, peintures, bijoux, chapeaux, lampes, sculptures sur bois…)
7, rue Principale Est à Berthier-sur-Mer
Tél.: 418 259-2300

Fromagerie Île-aux-grues: le roi du cheddar mais aussi producteur des non pasteurisés Mi-Carême, Riopelle et Tomme de Grosse-Île
210, chemin du Roi à L’Isle-aux-grues
Tél.: 418 248-5842; info: www.isle-aux-grues.com

Cidrerie La Pomme du Saint-Laurent: cidre de glace, fort ou aromatisé à la canneberge, "vin" rosé et autres sous-produits de la pomme
503, chemin Bellevue Ouest à Cap-Saint-Ignace
Tél.: 418 246-5957

CALENDRIER ESTIVAL /

Du 29 mai au 1er juin: Exposition régionale de Montmagny (agricole et commerciale, avec rodéo, musique country, tir de tracteurs et de chevaux)

Tél.: 418 248-3418; info: www.expoduquebec.com

Du 17 au 20 juillet: Les Rendez-vous Ononthio Montmagny (reconstitution d’un campement avec autochtones et coureurs des bois en costumes d’époque)

Tél.: 418 248-5678; info: www.ononthio-montmagny.allmyblog.com

Du 30 août au 1er septembre: Randonnée des sommets (Parc des Appalaches)
Tél.: 418 469-2228; info: www.randosommets.com

Du 10 au 19 octobre: Festival de l’oie blanche
Tél.: 418 248-3954; info: www.festivaldeloie.qc.ca

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Manoir des Érables
220, boulevard Taché Est à Montmagny, tél.: 418 248-0100
Soir: 120 $ Midi: 50 $

Comme nous étions seuls lors de notre passage, le service ne pouvait être que personnalisé. Par contre, un léger manque d’expérience transparaissait. Il faut bien le mentionner puisque c’était le seul bémol de cette expérience culinaire. Charcuterie bien viandeuse à la compote légèrement acidulée, potage bien beurré, aiguillettes de canard à la cuisson parfaite, véritable mijoté (ce qui n’est pas toujours le cas), on frôle ici la perfection. Et que dire des décadents desserts et de la carte des vins à donner des bouffées de chaleur. Au-delà de la présentation et de l’alchimie des saveurs, le parfait amalgame des aliments (et des quantités) permet de sortir de table sans rouler. Et tout ça dans un décor seigneurial. Bref, tout à fait digne de sa réputation.