Vie

Portneuf : L'essentiel

Sur le chemin du Roy, à Grondines dans le comté de Portneuf, entrer dans la cour d’Aliksir, c’est pénétrer dans un monde d’arômes et de saveurs. Dès qu’on franchit la porte, ça sent frais, ça sent bon. On respire. Bienvenue dans l’univers des huiles essentielles.

À peine la journaliste s’est-elle introduite dans la boutique que, déjà, la guide et présidente Lucie Mainguy verse quelques gouttes d’une petite bouteille bleue et quelques larmes d’une eau de sapin dans un nébuliseur (ressemblant à un humidificateur), qu’elle met aussitôt en fonction. "Là, je suis dans la forêt", dit-elle. Elle a raison, une odeur de sapin baumier envahit la pièce. Les petites gouttes, c’était l’huile essentielle du conifère, et l’eau, l’hydrolat. La visite peut donc commencer.

Chez Aliksir, producteur et importateur d’huiles essentielles biologiques, il ne faut pas s’attendre à marcher dans les champs de lavande sous le soleil. Ici, quand les champs sont en fleurs et à maturité, c’est justement le temps de les récolter.

On nous propose plutôt de découvrir les procédés et les méthodes de fabrication traditionnelle des huiles essentielles, de la fourche à la fourchette, pour reprendre les mots de Mme Mainguy, ou de la production à l’emballage.

Tout part évidemment de la plante, de laquelle est extraite l’huile essentielle distillée par vapeur d’eau. On l’ignore parfois, mais certaines plantes sauvages, comme le thé du Labrador, se cueillent directement dans les tourbières, là où il y a eu des incendies de forêt, sur les terres publiques d’Abitibi ou du nord de La Tuque. Pour d’autres plantes comme la menthe et la carotte sauvage, si on ne les cultive pas, on prospecte des terres abandonnées. Toute une logistique pour des petites gouttes! La matière première obtenue enclenche l’étape de la transformation, qui nous mène à la distillerie où, en ce moment, de la verge d’or remplit une cuve de 3200 litres. Il faudra cinq à six heures pour obtenir deux litres d’huile essentielle. Au même moment, on récupérera l’hydrolat, soit le condensé de la vapeur d’eau porteuse d’huile essentielle, utilisé notamment en infusion et en cuisine.

La visite se termine à l’étape du produit fini, à la boutique, où on en apprend davantage sur les multiples utilisations des huiles pour la santé et la maison. Là, on sent, on goûte, on se fait plaisir. Ne manquez surtout pas la gamme Les arômes de Saba concoctée spécialement pour la cuisine. Les chefs cuisiniers en raffolent parce que c’est frais. Et c’est l’occasion de découvrir notre propre flore gastronomique.

Aliksir: www.aliksir.com; 1 866 596-3406

À DÉCOUVRIR DANS PORTNEUF /

Symposium de peinture Eaux en couleurs: les 19 et 20 septembre aux chutes de la Marmite (Réserve faunique de Portneuf), Rivière-à-Pierre; 418 876-2854

Marché public de Deschambault: le samedi de 10h à 14h, jusqu’au 3 octobre; 104, rue de l’Église, Deschambault-Grondines; 418 286-3133

Auberge du Couvent: 370, boul. de la Montagne, Saint-Casimir; 1 877 339-3232; www.aubergeducouvent.com

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À Saint-Casimir, le patrimoine bâti se fait raconter, à pied ou à vélo. À l’aide du dépliant Saint-Casimir de Portneuf et ses maisons – Circuits patrimoniaux, produit par la Société d’histoire et de généalogie de l’endroit, on découvre ce village fondé en 1847. Sous nos yeux, l’histoire prend vie. Ici, on apprend que, à la suite du décès de ses parents, un orphelin a été adopté par une comtesse de Paris. Ailleurs, la ruée vers l’or en Australie a su profiter à un Grandbois. Plus loin, voilà que le presbytère est la première construction en pierre encore debout dans le village. En tout, 60 maisons sont répertoriées en six circuits. Évidemment, la demeure où naquit le poète Alain Grandbois y est. Point de départ: l’Auberge du Couvent, 370, boul. de la Montagne, 1 877 339-3232.

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Auberge La Bastide

567, rue Saint-Joseph, Saint-Raymond, 418 337-3796, www.labastide.ca

midi 25 $ soir 70 $

À un peu moins d’une heure de Québec, l’Auberge La Bastide, située à Saint-Raymond de Portneuf dans une maison centenaire au design intérieur épuré, charme par son côté bucolique et moderne à la fois. La cuisine, tout en finesse et saveurs, se laisse déguster avec délectation et met en vedette gibiers (wapiti, cerf, ris de veau) et produits de la mer (truite, crustacés, doré). Rien n’est laissé au hasard, que ce soit le traitement délicat des produits (la plupart locaux) pour garder toute leur saveur et leur authenticité, le service professionnel attentionné ou la présentation visuelle dans des couverts originaux. Cette adresse n’est pas ouverte le midi, mais le dimanche, des déjeuners gourmands sont offerts dès 8h.