Vie

Îles-de-la-Madeleine : Bonheur universel

Des dizaines de milliers de visiteurs apprécient l’ambiance des Îles-de-la-Madeleine chaque année. Certains se laissent même prendre dans ses confortables filets.

Au cours des dernières années, la composition de la population des Îles-de-la-Madeleine s’est lentement mais sûrement transformée. Auparavant, le bottin téléphonique ne contenait qu’une poignée de noms d’origine autre qu’acadienne. Aujourd’hui, les familles d’origine voisinent avec un nombre croissant de néo-Madelinots ayant opté pour la qualité de vie propre à l’archipel.

Il s’agit majoritairement de confrères québécois, mais également de Suédois, d’Indonésiens, de Cubains, de Tunisiens et même de Turcs. À leur échelle, les Îles se font internationales.

Chaque été, diverses entreprises recherchent activement des personnes motivées pour se joindre à leur équipe. Pourquoi pas vous?

À BÂBORD

Si vous avez assez donné cette année côté boulot, vous pouvez évidemment visiter l’archipel simplement pour le plaisir! Celui des sens – mais surtout de l’estomac – sera assurément comblé!

Aux Îles, le garde-manger nous encercle. Évidemment, on pense aux produits de la mer. Bien que le homard précède le défilé, le cortège s’allonge sur des kilomètres. Le crabe des neiges, le pétoncle, la mye, la moule, le hareng et, mon préféré, le maquereau flattent, eux aussi, agréablement le palais.

Les carnivores assumés préféreront peut-être le succulent veau des Nathaël ou le sauvage loup-marin qui, dompté par la main experte de la Boucherie Côte-à-Côte, devient volupté.

Et que dire des fromages, des fines herbes, des produits fumés et des huiles aromatisées, sinon qu’ils engendrent de parfaits mariages.

Hédonistes de tous horizons, réjouissez-vous! Intolérants à la sécheresse, les Madelinots produisent également leurs propres bières (dont celles brassées par Jean-Sébastien Bernier à L’Abri de la tempête, lauréat de la médaille d’argent des Grands Prix du tourisme québécois 2009 dans la catégorie Entreprise agrotouristique), chouchen et autres bagosses.

Rapporter ces trésors à la maison vous garantit d’intenses moments de plaisir gastronomique, mais pour une expérience organoleptique totale, vous pouvez laisser l’un des chefs cuisiniers madelinots les sublimer pour vous. Connaissant intimement le caractère de chacun de ces produits, ils peuvent servir de joyeux entremetteurs.

À TRIBORD

Le bonheur résidant dans l’équilibre, il faut bien digérer tout ça avant de recommencer.

Les plans d’eau ponctuant le paysage local s’avèrent parfaits pour la pratique d’une myriade d’activités nautiques: voilier, canot, kayak, motomarine, oui. Surf, planche à voile, boogie board, wakeboard et tout ce qui peut être tracté par un cerf-volant, évidemment.

Les baies intérieures offrent des zones de choix pour les pros comme pour les néophytes: vents constants dans tous les sens, bas niveau d’eau qui permet de remonter sur son embarcation aisément, accès facile aux sites… Et puis, si l’on décide de tâter de la vague, un petit saut de l’autre côté de la route et bingo! De fait, l’archipel est listé parmi les meilleurs endroits au monde pour les sports de vent.

Plein air et bonne bouffe. Alors, c’est pas ça le bonheur?

Le veau des Nathaël: www.eva-anne.com/veau, 418 969-4053
Microbrasserie À l’abri de la tempête: www.alabridelatempete.com, 418 986-5005
Tourisme Îles-de-la-Madeleine: www.tourismeilesdelamadeleine.com, 1 877 624-4437
L’auteur tient à remercier Chlorophylle pour sa contribution à ce reportage (www.chlorophylle.net).

ooo

Le Bistro du bout du monde
951, route 199, Havre-Aubert, Îles-de-la-Madeleine, 418 937-2000, www.bistroduboutdumonde.com
Soir 100$

De l’extérieur, l’imitation d’une petite cabane de pêcheur ne paie pas de mine. L’intérieur offre déjà plus de charme avec son ouverture sur la baie et le coucher de soleil. Mais le voyage commence vraiment lorsque Geneviève, compagne du chef, nous met littéralement l’eau à la bouche avec ses descriptions picturales. On comprend alors qu’une véritable passion se vit en cuisine et infuse entièrement l’endroit. Et puis les plats arrivent et confirment notre intuition. Le choix est mince, certes, mais ô combien savoureux. Des cannellonis maison à la joue de veau, en passant par le loup-marin (dont le chef célèbre publiquement les vertus gastronomiques), tout respire et goûte l’amour du métier. Si le talent de ce jeune cuistot continue à se développer de la sorte, ce bistro pourrait rapidement devenir celui du début du monde.