Facile, pour un festival d’un grand centre, d’attirer des milliers de spectateurs. Mais lorsqu’un événement musical situé à des centaines de kilomètres, dans un village de 900 personnes, attire annuellement des milliers de visiteurs, et ce, depuis plusieurs décennies, on parle de véritable phénomène culturel. Bienvenue à Tadoussac!
Festival de la chanson de Tadoussac
Ce festival de chanson a-t-il encore besoin de présentation? Pour les amateurs de musique, sans doute pas.
L’édition 2011 se déroulera du 9 au 12 juin. Touffue, la programmation nous offre des artistes bien établis (Paul Piché, Chloé Sainte-Marie, Douze hommes rapaillés), de jeunes vedettes (Les Cowboys fringants, Damien Robitaille, Karkwa, Malajube, Jérôme Minière, Manu Militari) et des trouvailles (Presque oui, Karim Ouellet, Porcelaine, Tracteur Jack et tant d’autres).
À la suite de l’achalandage de 2010, les organisateurs ont aménagé une zone de camping à deux kilomètres du village afin d’éviter l’éparpillement des tentes un peu partout dans la ville. Un système de navettes permettra de joindre les deux bouts.
Autre nouveauté: le Festival investit le deuxième étage de l’église de Tadoussac et y installe une salle de 524 places disposées en gradins, permettant de présenter des artistes de gros calibre.
Pour les amateurs de formules originales, l’événement offre pour une troisième année consécutive la possibilité d’assister à un concert le cul bien calé dans son kayak. Pas banal.
On peut encore mentionner la Transat Chanson, le concours de sculptures sur sable, les résidences d’artistes et le rôle de l’Escouade verte, mais rien ne vaut une petite visite du site Internet, et surtout, une longue fin de semaine bien campé dans le rôle de festivalier (www.festivalchansontadoussac.com).
Tadoussac pratique
Ce petit village de moins de 1000 habitants offre une impressionnante variété de restaurants. Une bouchée au Café-bar Le Gibard, un chocolat chaud au Café Bohème ou un repas gastronomique à La Bolée: on y trouve de tout pour tous.
Même chose du côté hébergement: formule quatre étoiles à l’Hôtel Tadoussac ou intime au Gîte Le Roupillon. Bien sûr, si vous n’avez pas encore réservé pour la période du Festival, ça risque d’être un peu juste.
Tadoussac n’est qu’à environ cinq heures de route de Montréal et à trois heures de Québec. Pourquoi ne pas opter pour le covoiturage, comme le suggère l’organisation du Festival sur sa page Facebook, ou simplement prendre le bus (www.intercar.qc.ca)?
Le Jardin des glaciers
À 192 km de Tadoussac se trouvent Baie-Comeau et une bonne raison de pousser un peu plus loin votre découverte de la région: le Jardin des glaciers.
Trois formules vous permettent de vous familiariser avec la dernière glaciation et de comprendre un peu mieux les changements climatiques actuels. La première prend la forme d’un spectacle multimédia de calibre international, la deuxième suggère d’explorer le Parc d’aventure maritime, alors que la dernière, la Zone adrénaline, s’adresse à ceux chez qui l’action stimule la réflexion (via ferrata, tyrolienne et autres murs d’escalade au programme) (www.jardindesglaciers.ca).
Le cratère de Manicouagan
Lorsqu’on entre "Manicouagan" dans un moteur de recherche, on nous donne des tonnes d’info sur le cratère de Manicouagan.
Mondialement connu pour sa valeur scientifique, ce cratère vieux de plus de 200 millions d’années a aujourd’hui un diamètre d’environ 70 km et est visible de l’espace. Il s’est érodé un peu avec les années (il faisait auparavant 100 km de diamètre), mais il demeure l’un des mieux conservés du genre.
Une hypothèse avance que ce cratère fut causé par le fragment d’un astéroïde; en éclatant, celui-ci aurait touché la Terre à différents endroits et formé quatre autres cratères réputés (Rochechouart en France, Saint Martin au Manitoba, Obolon en Ukraine et Red Wing dans le Dakota du Nord).
L’influence cumulée des impacts simultanés a sûrement bouleversé l’atmosphère terrestre de l’époque. Le cratère de Manicouagan continue donc d’intéresser la communauté scientifique internationale. Pour en savoir un peu plus sur le sujet, rendez-vous à la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka, ayant vitrine à Baie-Comeau.
En s’intéressant aux merveilles d’ailleurs, on oublie parfois de se questionner sur ce qui s’est passé dans notre cour (www.rmbmu.com).