Abdullah Ibrahim
African Suite

Si l’arrangeur Daniel Schnyder a créé un précédent en magnifiant la musique d’Ibrahim, plusieurs tentatives précédentes s’étaient avérées vaines. L’amalgame unique de sa musique, l’inclusion par fragments d’une chorale anglaise, les harmonies complexes, le romantisme latent, tout cela contribue à une ouvre de choix. Sa Suite africaine est donc enveloppée d’instruments à cordes, ce qui la transforme en fresque classique, et ça tombe bien, puisque Schnyder voit un lien certain entre le son de piano d’Ibrahim, celui de Liszt et le spectre de Wagner sur les arrangements. Superbe.