Après coup, les derniers spectacles de Bashung résonnent autrement, sachant qu’il n’y en aura plus. Chaque mot, chaque note a son pesant d’émotion, même si le chanteur n’offre pas une performance à la hauteur de son mythe. Gravement malade, à quelques semaines de la mort, ses chansons en souffrent aussi. Il se paie la moitié de Bleu pétrole et navigue entre ses classiques (La nuit je mens; Osez Joséphine; Vertige de l’amour) et d’autres immenses morceaux (Happe; Angora). L’artiste rend hommage aux Moody Blues avec une reprise de Nights in White Satin et à Harry Nilsson / Fred Neil avec Everybody’s Talkin’. Et, pour le souvenir, un bout de Dylan. Le double CD fini, le silence appartient à Bashung.
Guide albums
Alain Bashung
Dimanches à l'Élysée
Universal, 2009