Quelle grande réussite! Tout ici est somptueux, à commencer par le son du piano (bravo Carl Talbot!), ce qui n’est certes pas négligeable. Le départ est infernal, avec un prélude, Frénétique, qui sonne comme du Conlon Nancarrow (qui, lui, faisait jouer sa musique par des machines!), mais on pensera aussi à Gershwin au fil de l’écoute. François Dompierre n’a pas à rougir de telles comparaisons, bien au contraire. Et le pianiste non plus! Alain Lefèvre, que l’on n’a jamais entendu aussi jazzé, a décidé il y a déjà quelques années de se faire le défenseur de la musique d’ici; avec une oeuvre comme celle-là dans sa poche, il n’aura pas de difficulté à l’imposer! Pas de doute: c’est la création de l’année!
Guide albums
Alain Lefèvre
Dompierre: 24 préludes
Analekta, 2012