Après avoir mis beaucoup d’effort à promouvoir la musique d’André Mathieu (un combat réussi, et d’autres s’y mettent maintenant), puis celle de Walter Boudreau plus récemment, Alain Lefèvre revient à ses racines françaises et à ses années d’apprentissage. C’est à Paris, à la fin de l’adolescence, qu’il se perfectionne, et c’est là que le ramènent ses souvenirs aujourd’hui. Quatre années avec, sans doute, des moments douloureux, tristes ou graves comme les Gymnopédies de Satie, mais aussi fulgurants comme dans L’isle joyeuse de Debussy. Le grand romantique qu’il est y apprenait aussi à contenir ses débordements, pour jouer Ravel avec une précision qui n’exclut pourtant pas l’émotion. Et c’est tout ça qu’il met dans Prélude, choral et fugue de César Franck. Superbe programme.
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