Évidemment, il faut accepter de jouer le jeu pour entrer dans le monde de Daniel Boum, un univers un brin tordu et cynique à souhait créé par l’auteur-compositeur-interprète Alain Simard qui y tient d’ailleurs le rôle-titre, et produit le tout. Ont sauté à pieds joints dans l’aventure de cet opéra rock satirique et acidulé Luce Dufault dans le rôle d’une mystérieuse beauté aux courbes généreuses et au dessein flou (un rôle de composition, semble-t-il), Breen Lebœuf en pervers millionnaire, Michel Gatignol (qui a aussi participé à l’écriture) en imprésario corrompu, Sébastien Plante en Afro-Américain sexagénaire déserteur et ermite (le tout en un seul et même rôle). Et d’autres encore incarnent des personnages tout aussi juteux. Les textes sont savoureux et habiles, la musique rentre au poste. Ça groove, ça fait hocher la tête et taper du pied, et on se retrouve rapidement avec un grand sourire dans le visage.
Guide albums
Alain Simard
Daniel Boum
Onze heures 11 musique, 2005