Délicatement composée et orchestrée, interprétée avec fougue et grâce, la musique du guitariste prodige torontois jette effectivement un pont entre jazz et classique dans un climat proche de la musique de chambre. Cela s’explique entre autres par la remarquable cohésion entre le leader et ses complices – Nick Morgan au saxo, D’Arcy Myronuk au piano, Dan Fortin à la contrebasse, Max Roach à la batterie – et par la maîtrise des deux idiomes dont ces jeunes loups érudits font systématiquement preuve. Cela dit, aussi soignés soient les arrangements, le véritable intérêt ici tient néanmoins à l’inventivité des improvisations qui placent Alex Goodman dans la lignée d’un Kurt Rosenwinkel.
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Alex Goodman Quintet
Bridges
Indépendant, 2011