Pas de flamboiement chez Alexandre Belliard. Il poursuit sa route patiemment, chante avec la simplicité d’un Vincent Vallières. Pour son troisième opus, il délaisse le lyrisme original du disque précédent et se contente d’aligner des chansons efficaces, un peu plus rock qu’à l’accoutumée. La faute, peut-être, au réalisateur Éric Goulet, qui a mis du chien dans ses musiques? S’il est question de mort dans ces textes, l’ambiance générale n’est pas pour autant plombante. Belliard se paie une adaptation franco assez convaincante de I Don’t Want to Grow Up de Tom Waits, se fend d’un hommage à la poétesse Marie Uguay, mais tombe aussi dans la mièvrerie (Fille, fille). Et enfin, la dernière chanson émeut.
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Alexandre Belliard
Des fantômes, des étoiles
Productions de l'onde, 2010