Alexandre Désilets propose un deuxième album moins lourd mais tout aussi cérébral qu’Escalader l’ivresse. Sa nouvelle légèreté, le compositeur la doit à une production plus électro axée sur de multiples motifs pop accrocheurs, sur des lignes de basse perçantes et sur une dynamique rythmique inventive, feutrée. Après une première moitié rafraîchissante, l’album fait place à un Désilets plus rock et très en phase avec ce qui se fait au Québec. On perd en authenticité, si bien que la pièce-titre aurait pu figurer sur un album de Dumas ou d’Alexandre Belliard. Enfant de l’ère Radiohead, Désilets conserve cette voix planante qui, au final, cadre mieux avec la simplicité électro qu’avec la densité rock des guitares électriques.
Guide albums
Alexandre Désilets
La Garde
Maisonnette/Select, 2010