Alexandre Saint-Onge
Kasi Naigo

Attention: "concept". Saint-Onge nous propose ici un "essai écrit autour et à partir des silences du film Tystnaden (Le Silence) d’Ingmar Bergman". Ouch! Vachement songé. Si l’idée peut, a priori, sembler intéressante, le résultat, comme pour beaucoup de projets conceptuels, n’est d’aucun intérêt. Avec des écouteurs et à un volume maximum, on parvient à entendre du vent, des frétillements, quelques mots en suédois (ratés au montage?) et d’occasionnels "bruits de bouche". Se pourrait-il que la pièce la plus intéressante soit la reprise de 4’33 » de John Cage (non créditée), que Saint-Onge ne se donne même pas la peine d’interpréter, laissant ce soin à l’auditeur en lui proposant quatre minutes trente-trois secondes de silence complet? Ce serait vraiment prendre ce dernier pour un idiot, non?