Luke Slater
Alright on Top

Le transfert de Luke Slater de l’étiquette Novamute à celle de sa maison mère Mute aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Pourtant, c’est d’abord une certaine perplexité qui m’a envahi à la première écoute d’Alright on Top; où était le Slater de Freek Funk et Wireless? Celui qui savait conjuguer futurisme et agressivité électronique; celui qui savait saisir l’auditeur-danseur par l’échine sans jamais le laisser tomber? Il fallait me rendre à l’évidence: il venait de sauter à pieds joints dans la marmite électro-pop influencée par les années 80! Et le pire, c’est qu’après quelques écoutes (et après avoir fait le deuil du passé…), on finit par y trouver son compte et avouer que Ricky Barrow (The Aloof) fait un partenaire vocal idéal; et si quelques morceaux sont encore un peu trop bonbon à notre goût (comme la sirupeuse Stars and Heroes), il reste que des pièces comme Take Me Round Again et Doctor of Divinity ne font que prouver l’immense talent de Slater, qui est maintenant équipé pour attirer les projecteurs du succès. Mais quel choc initial…