En attendant que les experts mettent le doigt sur la substance présente dans l’eau de la région de la Capitale qui expliquerait pourquoi les rockeurs y poussent ces jours-ci comme de la belle mauvaise herbe, soumettons-nous à la cure de distorsion de ce deuxième EP d’Amantani (quatuor maintenant établi dans la métropole). «Tu devrais bouger ton corps», suggère la paire de frères à un ami englué dans la torpeur des soirs sans étoiles, une ordonnance noyée dans le bruit à laquelle on s’empressera nous aussi d’obtempérer tant ce rock fébrile et dépeigné, aux appétences mélodiques, est chargé d’ingrédients lycanthropiques. Conclusion: ces séduisantes et vénéneuses «grandes nocturnes» ne cesseront pas de sitôt de danser et de «faire perdre la raison» à ces pauvres garçons.
Guide albums
Amantani
Les grandes nocturnes
Indépendant, 2013