Pour son septième opus, Amon Tobin délaisse les échantillonnages à base de vinyles et s’est rendu sur le terrain pour déterrer des sons inusités: moto en marche, ustensiles de cuisine, gouttes d’eau s’échappant d’un robinet, etc. Une approche qui n’est pas sans rappeler celle d’Herbert. Entouré de musiciens du Kronos Quartet, de la harpiste Sarah Pagé et du percussionniste Stefan Schneider, le petit génie triture et manipule les sons captés pour produire une trame sonore palpitante et riche (quoique moins accessible que ses précédentes parutions). On baigne dans une aura inquiétante et imprévisible et on clôt l’odyssée sur une note parfaite (At the End of the Day). Plus ambiant, texturé et exploratoire que véritablement rythmé, Foley Room se veut son oeuvre la plus ambitieuse et organique à ce jour. Le produit d’un artiste en pleine mutation. Du grand Tobin.
Guide albums
Amon Tobin
Foley Room
Ninja Tune/Outside Music, 2007