Intéressante rencontre entre le glauque et le cristallin que celle proposée par le quintette montréalais sur ce second EP de trois titres. Si le chant grave, queb et coupant d’Élaine Martin désarçonne quelque peu sur La horde, l’habillage musical, dominé par une guitare scintillante, des choeurs vaguement sinistres et une rythmique dancepunk engageante, tient en laisse. On fait bien de suivre: YUL-SFO, agrémentée du violon de Blaise Borboën-Léonard (Hôtel Morphée, auquel l’univers d’AAJ fait parfois penser) et Sasha, une ballade au piano bien rythmée, montrent davantage de cohésion, une aisance dans le dramatique sans pathos, légèrement musclé. Agréable brassage d’influences britpop.
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Amour à jeun
Les Dents qui tombent
Indépendant, 2011