Si le deuxième disque de la Britannique Amy Winehouse nous rappelle autant la soul sixties des Supremes que le R&B moderne de Mary J. Blige, c’est que la jeune de 23 ans a délaissé en partie ses références jazz pour accoucher d’un album directement branché sur l’Amérique noire du mouvement Motown qu’elle renouvelle à grands coups de chaleureux rythmes urbains et groovy. Le mélange des époques est tel qu’il nous rappelle la facture sonore de Diamonds Are Forever, album de remixes où une bande de bidouilleurs électro s’était approprié le répertoire poussiéreux de Shirley Bassey. Ajoutez-y le caractère irrévérencieux de Winehouse, qui consacre la pièce d’ouverture à sa maison de disque qui a voulu l’envoyer sans succès en désintox, et vous obtenez un rafraîchissant mélange tenant plus de l’hommage que de la nostalgie.
Guide albums
Amy Winehouse
Back to black
Island/Universal, 2007