Il y avait déjà du Springsteen dans le Into the Woods, Out of the Woods paru en 2012 du guitariste et réalisateur Andre Papanicolaou (Vincent Vallières, Pascale Picard, Patrice Michaud). Si l’ombre du Boss surplombe toujours ses Strange Nights, c’est l’ombre d’un Bruce dans lequel ses héritiers piochent beaucoup moins souvent, celui de Tunnel of Love, album de l’intimité et de la vie posée à apprivoiser. Le deuxième disque de Papa, coréalisé par Brad Barr, scintille d’une lumière stellaire grâce à des atmosphères aussi indolentes que les heures que l’on a l’impression de voler à la vie lorsqu’on reste debout toute la nuit à dialoguer avec la lune. Un complément parfait, quoique plus policé, au Lost in the Dream de la formation américaine The War on Drugs, qui prouve, si besoin il y avait, que cette incursion en solo ne tient surtout pas du caprice d’accompagnateur blasé.
Guide albums
Andre Papanicolaou
Strange Nights
Spectra Musique, 2015