On aime Andrea Lindsay. Pour sa simplicité, pour ses choix et pour son petit accent anglophone. Ce disque n’a pas la prétention de faire d’elle une vraie chanteuse de jazz. D’ailleurs, elle n’en rajoute jamais et en fait peu, de sa voix fragile, pour surclasser l’énergie juvénile d’une Diane Tell dans Les cinémas-bars. Par contre, le charme suranné de Sylvain Lelièvre lui sied parfaitement dans Les choses inutiles. Mais avec Pierre Girard au son et Joshua Zubot au violon, ce travail met surtout en vedette le double talent de Jordan Officer comme guitariste et comme réalisateur. Autant sinon plus encore qu’à l’époque où il accompagnait Susie Arioli, on le sent libre et inspiré, ménageant ses effets pour tracer des traits lumineux dans l’espace de chacune des chansons. Comme dirait Henri Salvador (le seul absent, étrangement, de cette playlist idéale): «On fait du chouette!»
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