Angelique Kidjo
Black Ivory Soul

Son premier compact, Parakou, m’avait littéralement jeté par terre. Douze ans et six albums plus tard, Black Ivory Soul est le premier disque africain que je vais classer volontairement dans ma section Brésil. Car si elle impose un certain respect, l’indomptable Angélique a souvent soulevé des critiques en faisant trop funk, trop pop ou trop club au goût des puristes. Sauf que cette fois, elle fait le bon move. En entreprenant en ligne droite le trajet Ouidah-Bahia, Kidjo refait LE grand voyage, celui qui a modifié le plus durablement l’état du monde et de ses musiques. Il faut donc aimer ce disque pour ses grands moments de mélancolie et tout le beau monde qui s’y retrouve, malgré l’ordre inapproprié dans lequel les morceaux sont alignés… et malgré une adorable chansonnette de Gainsbourg qui conclut l’ouvre complètement hors contexte.