Sur chaque album d’Angélique Kidjo, il y a une recherche esthétique ciblée, un dénominateur commun. Cette fois, c’est la mort de son père qui a déclenché ce besoin de revenir aux musiques de son enfance et de son adolescence au Bénin. Du soul, du funk, du Bollywood, le tout pêle-mêle, instinctif, fougueux et tendre: la dame n’aime pas les demi-mesures. Enregistré en quatre jours avec des jazzmen d’enfer, Õÿö possède quelque chose d’inédit. La ligne de basse de Christian McBride dans Move On Up de Curtis Mayfield, la symbiose de la chanteuse avec son compatriote guitariste Lionel Loueke, les cuivres d’Antibalas, les choeurs singuliers: tout contribue à faire de ce disque une aventure qui ne laisse personne indifférent.
30 % de la touche fourre-tout de Kidjo
30 % de soul afro-américain vu d’Afrique
20 % du superbe Lionel Loueke
15 % de spontanéité instinctive
5 % de Samba Pa Ti (Santana) avec un texte en yoruba