Toujours préoccupée par le désastre du monde, Annie Lennox a choisi de dédier Songs of Mass Destruction, son quatrième album solo après Diva (1992), Medusa (1995) et Bare (2003), aux travailleurs humanitaires, aux activistes pour la paix et aux ONG de la planète. Loin de donner dans l’apitoiement, la chanteuse écossaise livre une fougueuse complainte, un opus contrasté qui enchante dès la première écoute. Réalisé avec soin par Glen Ballard, l’homme derrière le Jagged Little Pill d’Alanis Morissette, cet amalgame de pop, de rock et même de R&B témoigne d’une véritable maturité artistique. Des 11 pistes, aucune n’est superflue. Dark Road et Big Sky vous prendront aux tripes. Love Is Blind et Ghosts in my Machine réjouiront les inconditionnels de Eurythmics. Womankind et Coloured Bedspread vous feront danser. Pour ce qui est de Sing, une pièce où 23 divas unissent leurs voix au nom de la lutte contre le sida, on parle déjà d’un hymne.
30 % de discours humanitaire
25 % d’envolées lyriques
20 % de mélodies irrésistibles
15 % de batterie bien rock
10 % d’onomatopées bien placées