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Anthologie/ Simple Minds: Early Gold

Anthologie/ Simple Minds
Early Gold

Warner Music, 2003

C’était quoi? Du post-punk, né du désir de retrouver les mélodies perdues, un romantisme sombre et secret, Byron au synthé? La parenthèse Early Gold s’ouvre sur l’époque du n’importe quoi, avec le très expérimental Real to Real Cacophony. Jim Kerr se peignait la face en vert. Le pantalon noir se portait légèrement à marée haute… Et si déjà en 79, parmi un amas de bizarreries, la prémonition annonçait la mécanique à la fois froide et grandiloquente qui régnerait sur la prochaine décennie, il allait falloir attendre deux ans et l’évolution des boîtes à rythmes et des synthés Korg pour que le monde entier fasse le bacon en complet noir sur les pistes de danse. Ce fut ensuite l’industrie: Love Song, Promise You a Miracle, New Gold Dream… Le new-wave était né. Il a mal vieilli. Ses origines, elles, n’ont pas pris une ride, car le style étant putativement né d’un fouillis inclassable de Bauhaus, Simple Minds, OMD et un Bowie reconverti, elles n’ont jamais existé. Ce document bâtard en témoigne. À l’origine, c’était vraiment n’importe quoi… et, ma foi, assez intéressant.