Anthony Rother
Hacker

Anthony Rother réveille les rythmes électroniques sombres et tourmentés 20 ans après les pionniers comme Juan Atkins. Le maître de l’électro allemand produit en effet sur son deuxième disque un mélange de breakbeat lent très moderne et d’éléments du passé (cordes électroniques, claviers, etc.). La puissance et la lourdeur des lignes de basse étoufferont de leurs humeurs numériques inquiétantes les plus robustes haut-parleurs, comme un film noir aux accents futuristes. Ce Hacker marque ainsi pour Rother l’arrivée d’une musique plus épurée qui aide à la perception de chaque petit son, de chaque recoin d’émotion. Mais cette nouvelle simplicité s’étire aussi quelque peu et enlève par le fait même une certaine grandeur à l’album. Globalement, Rother n’y perd tout de même aucune plume.