Ce n’est pas la première fois qu’Antony Hegarty baigne son chant roucoulant et éploré d’éléments orchestraux, mais il ne s’y était jamais abandonné complètement, envolées épiques et habillages maximalistes compris. Aussi, cet enregistrement live avec l’Orchestre de chambre national danois, comportant des versions revampées d’albums passés, s’impose-t-il comme du nouveau matériel, même si seule la pièce-titre (excellente) est inédite. Assorti d’un morceau de spoken word (Future Feminism) expliquant les positions de l’artiste sur la religion et l’écologie, Cut the World ressemble un peu à une renaissance pour Hegarty, qui proclame haut, fort et majestueusement sa singularité plutôt que de la murmurer en demi-teinte.
Guide albums
Antony and The Johnsons
Cut the World
Secretly Canadian, 2012