Malgré la fascination éprouvée à son égard et l’intérêt suscité par sa proposition musicale, Antony était devenu un peu lourd. On n’a pas encore fini d’absorber la beauté tragique des précédents albums qu’en voici un nouveau. Heureusement, Hegarty y explore de nouveaux territoires. Dépassant son drame personnel pour se pencher sur ce qui l’unit à la nature, il se tourne vers quelque chose de plus lumineux. Les orchestrations sont à l’avenant: foisonnantes et majestueuses, accentuant la dimension théâtrale de ce quatrième album sur lequel Björk, avec qui Antony avait collaboré (Volta), lui rend la pareille dans un duo dépouillé où le piano reprend ses droits. Aux fans: Antony lance aussi un recueil de dessins, notes et pensées.
Guide albums
Antony and The Johnsons
Swanlights
Secretly Canadian, 2010