Antony Hegarty est un être en mutation, un personnage condamné à tenter de réconcilier la femme et l’homme en lui. Plusieurs l’ont découvert avec I Am a Bird Now, deuxième album émouvant qui parvenait à contourner le pathos souvent associé à la thématique transgenre. The Crying Light démontre qu’Antony évolue tout autant comme artiste. Moins affligé, plus en paix avec lui-même bien que toujours à la recherche d’un autre monde, il réserve même un peu de place à la joie sur ce troisième album plus sobre que le précédent. Musicalement moins poignant, The Crying Light requiert quelques écoutes et une attention portée à la subtilité des arrangements délicats (hautbois, flûte traversière, piano enveloppant, cordes lancinantes) avant de faire effet.
30 % de voix qui papillonne
20 % de rêveries mises en chansons
15 % de poésie atypique
15 % de lyrisme en noir et blanc
10 % de soul tourmenté
10 % d’esprit baroque