Le titre inquiétant de l’album laisse présager qu’Apostle of Hustle nous a mitonné une soupe à la grimace, un gratin de déprime. Et certes, les hurlements, les bruits de mitraillettes et les discours nihilistes qui parsèment le disque ne haussent pas exactement son indice joie de vivre. Mais la bande d’Andrew Whitman aime trop le bricolage sonore pour se cantonner dans la complainte. La pièce-titre de l’album est un instrumental qui crisse, qui geint. L’ambiance a été voulue ici mystérieuse, presque onirique. Elle compte souvent plus sur ce disque que les mélodies. D’où ces interludes plus abstraits, bruitages chaotiques censés illustrer cette fameuse noirceur que les Apostle veulent nous faire gober (un peu agaçant!). Un album méchant, mais pas trop!
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Apostle of Hustle
Eat Darkness
Arts & Crafts, 2009