«J’ai pas l’intention de te texter ce soir», jure sur le ton de celle qui essaie de se convaincre elle-même la fille bien de son époque qu’est Ariane Brunet au début de Rentrer tard, bel hymne au réconfort que l’on trouve pendant une peine d’amour dans les bras d’une ville (et de la boisson!). Cette cousine à la voix suave et à la dégaine sixties d’Ingrid St-Pierre et de Grenadine plonge avec un réjouissant franc-parler, que l’on entend rarement sur les ondes des radios qui ont beaucoup fait tourner son premier album, dans les profondeurs d’une grisante passion appelée à s’étioler. De la très élégante pop grand public, forcément un peu lisse (ce qui n’exclut pas quelques audaces: le rythme muzak de Que des amants), habitée par la charmante personnalité d’une auteure-compositrice capable d’espièglerie comme de vulnérabilité.
À écouter
Bagatelle http://www.youtube.com/watch?v=JjolfZS6YDA