Ariane Moffatt
a toujours été attirée par la musique électro. Elle y plonge ici à pieds joints, laissant derrière elle l’éclectisme et le son plus organique de Tous les sens. Si les claviers analogiques et les rythmes synthétiques dominent cet album bilingue aux formes hypnotiques, Moffatt y conserve sa sensibilité pop et risque ainsi de convertir ses fans à une musique électro plus pointue, tout en séduisant de nouveaux adeptes au Québec. En ce sens, MA est une réussite, mais un doute persiste quant à son potentiel à l’international. Le succès d’un disque indé anglophone passe souvent par sa personnalité, par une réalisation qui le distingue. Or, à l’exception de Sourire sincère, la facture de MA semble un peu trop prudente pour s’imposer.