En 2004, la chanson française se prenait une claque sévère avec le premier album solo d’Arman Méliès, ex-membre du groupe rock Enola: Néons blancs et asphaltine déchirait l’auditeur par son folk-rock intense, atmosphérique, littéraire et sombre. Un peu de Murat là-dedans, de Mano Solo. L’opus qui arrive au Québec s’intitule Les Tortures volontaires (dans sa nouvelle édition déjà parue en France), c’est son deuxième. Ça frappe tout autant. Méliès creuse un sillon similaire, avec une intensité rare. Le jeune chanteur convie aussi Bashung pour un duo sidérant (Ivres), se permet en bonus une reprise de Dominique A (Le Commerce de l’eau, une de ses meilleures). Du grand art, libre et exploratoire. Salutaire.
Guide albums
Arman Méliès
Les Tortures volontaires
Remark Records/WEA, 2007