"Adieu les larmes, adieu la nuit", s’égosille Arthur de sa belle voix éteinte en ouverture de son nouvel album. Tout ici est en mode sensuelle tristesse, celui dans lequel on aime se complaire, celui bien chaud d’un piano-bar, tapissé de violons planants, languissants. Conçu en partie à Montréal sous la houlette du réalisateur Jean Massicotte, le CD convie quelques amis de passage. Feist prête sa voix à la mélancolique Chanson de Satie, M se demande avec Arthur Est-ce que tu aimes?, et sur le bouleversant duo Le Destin du voyageur, c’est Jacques Higelin lui-même qui chante avec son fils. La pochette, d’un jaune ensoleillé, apporte un contrepoint chaleureux à ses Confessions nocturnes, balades entre Budapest, New York et Shanghai, rencontres intimes entre un chanteur au meilleur de sa forme et les créatures qui peuplent son imaginaire fantasque.
Guide albums
Arthur H
Adieu tristesse
Universal, 2005