En voilà un qui vieillit comme un grand cru. À chaque parution, Higelin junior se bonifie, raffine ses tannins et prend du bouquet. Bien que les instruments éclatent encore (les salves inopinées de cuivres, les claviers entraînants ou l »intro disco torride d »Inséparables mais.), c »est un Arthur H. plus posé que l »on retrouve sur Pour Madame X. Un homme qui ressemble plus au concert intimiste qu »il a livré cet été aux FrancoFolies (les chanceux qui y étaient retrouveront avec bonheur Au Casino et Les Pieds nickelés) qu »aux aventures touffues du Cabaret. L »univers poétique délirant de l »homme, lui, est intact (une seule écoute du déluge d »onomatopées et d »allitérations d »Haka Dada vous convaincra). L »une des rares déceptions, c »est Indiana Lullaby, à laquelle participe notre belle Lhasa. Chanson charmante, au demeurant, mais on aurait aimé que la sirène ne soit pas réduite à ce rôle de récitante. Enfin, ne crachons pas dans la soupe: Arthur est grand.
Guide albums
Arthur H
Pour Madame X
Barclay/Universal, 2000