On n’argumentera pas ici sur la douteuse entreprise de réhabilitation de Joy Division et la transformation de son défunt chanteur en martyr du rock. C’est dans la logique des choses et ça devait bien arriver un jour ou l’autre. On se concentrera plutôt sur la musique de cette compilation, reflet d’une époque et d’un certain état d’âme. Donc, hormis cinq titres intemporels du mythique groupe de Manchester, dont un interprété par les Killers (qui s’en sortent plutôt bien) et un autre par les acteurs interprétant les membres de Joy Division dans le film d’Anton Corbijn (qui jouent cependant toutes les chansons dans Control), on retrouve – sans surprise – Iggy Pop, Bowie, le Velvet mais aussi Roxy Music, Kraftwerk, les Buzzcocks, le poète punk John Cooper Clarke, Supersisters (nébuleux groupe des années 70) et trois courtes pièces instrumentales de New Order. Rien de franchement extraordinaire pour celui ou celle qui connaît par coeur toute cette période charnière du rock, mais une excellente introduction pour les néophytes.
30 % Joy Division à 100 %
20 % Joy Division revu et corrigé
20 % New Order en mode trame sonore
5 % de dialogues incompréhensibles
10 % d’incontournables artistes punk et pré-punk
5 % de «où ils ont été pêchés ça?»
10 % de nostalgie cool