D’abord une question: pourquoi faire paraître un album d’interprétations des chansons d’Yvon Deschamps alors que les versions originales demeurent encore à ce jour difficiles d’accès? Allez savoir. Il y a certainement, quoi qu’il en soit, un noble effort de mémoire derrière cet exercice de remise en valeur d’un répertoire tout aussi méconnu que propre à jeter une lumière nouvelle sur la mélancolie et la tendresse qui se sont toujours tramées derrière la légendaire ironie du père des humoristes québécois. On retiendra surtout les passages au micro d’une élégantissime Judi Richards en mode jazz, d’un Michel Rivard solennel et d’un Vincent Vallières qui se love dans les mots de Deschamps comme s’il s’agissait des siens (Papa). Mais une version opératique de la polissonne Les fesses menée par la contralto Marie-Nicole Lemieux, qu’ossa donne? Ça donne du malaise en pas pour rire.
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Deschampsons
GSI, 2015