Saluons d’abord Chloé Sainte-Marie, immense interprète originale de plusieurs de ces chansons (7 sur 25). Mais ce qui émerveille au premier chef sur ces deux volumes consacrés à Gaston Miron, c’est le travail exceptionnel du réalisateur Louis-Jean Cormier (Karkwa) et du compositeur Gilles Bélanger. Au-delà de la qualité des 12 chanteurs (tous les mêmes que sur le tome 1 sauf Plume, remplacé hélas! par Yves Lambert), il y a une unité qui se dégage de ces morceaux, insufflant une puissance, une émotion brutale. Cette fois-ci, Cormier a poussé un peu plus loin l’audace en injectant une bonne dose de rock dans ses arrangements. Parmi les meilleurs moments, citons le sensuel Yann Perreau et l’engagé Richard Séguin.
43 % d’humilité des interprètes face à la poésie de Miron
32 % de lyrisme (Daniel Lavoie, Martin Léon, Pierre Flynn)
21 % entre folk et folklore (Vallières, Rivard)
4 % de voeu secret que ce soit une trilogie Miron