Il fallait bien une histoire aux proportions bibliques pour loger les ego colossaux du compositeur Pascal Obispo et du metteur en scène Élie Chouraqui, responsables de ce dernier "triomphe" de la comédie musicale à la française. Le problème des Dix Commandements, comme de tous ces musicals nouveau genre, c’est que l’ouvre est formatée sur mesure pour les radios, qui en font leur pain et leur beurre. Du coup, le Charlton Heston de la variétoche s’est vu obligé de penser en termes de singles plutôt que de se concentrer sur une quelconque trame narrative. Obispo a beau tenter d’insuffler du nouveau à ce drame antédiluvien (voir la tentative ethno-jungle sur Le Dilemme ), il n’en demeure pas moins un véhicule pompier pour neuf "beugleurs" anonymes qui sont autant d’ersatz de Patrick Fiori et d’Hélène Ségara. Ce n’est pas l’Ancien Testament, c’est l’Apocalypse…
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Les Dix Commandements
Universal, 2001