Album découlant d’un spectacle présenté, notamment, aux FrancoFolies en 2013 pour saluer à nouveau l’héritage du «Grand Jacques», Ne me quitte pas — le disque —, lui, est malheureusement à oublier. Bien qu’on devine l’intention noble, le pari demeurait incroyablement relevé et le CD en résultant tombe vertigineusement à plat. Là où Brel s’écorchait à vif, Boulay s’avère cruellement posée sur son adaptation de la pièce titre. Si «l’abbé Brel» était aussi inspiré qu’inspirant, Hervieux, lui, n’insuffle pas grand-chose dans sa version édulcorée de La quête. On salue toutefois la démarche du collectif (reprendre le matériel de façon dépouillée — habituellement accompagné que par le piano de l’arrangeur Benoît Sarrasin — plutôt que d’aller dans la copie conforme), mais cet hommage manque d’âme, de passion, voire de danger. Bien que les propositions de Bïa, Tell et De Larochellière se distinguent du lot, Ne me quitte pas nous donne davantage l’envie de délaisser ce disque au profit de la discographie originale.
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Ne me quitte pas : un hommage à Jacques Brel
Spectramusique, 2014