Le premier disque de Stephen Malkmus serait-il le meilleur de Pavement? Les fans peuvent respirer, car ce premier opus solo du chanteur ne change presque rien à l’évolution de l’un des groupes les plus fascinants de l’indie rock américain. En fait, seule la section rythmique a changé; Malkmus continue de pratiquer son style d’écriture si particulier, fait de références obliques à la culture populaire et de name-dropping abusif (Yul Brynner, le chanceux, a droit à toute une chanson). Quant à la musique, elle suit le même chemin, tordu, et les dérives psychédéliques côtoient les salves hardcore. Mais, plus que jamais, Malkmus assume à fond ce côté pop qu’il enterrait autrefois sous des nappes de distorsion. Le chanteur a déjà dit que cet album devait s’intituler Swedish Reggae ("parce qu’il a une précision scandinave et le côté laid-back de la Jamaïque"). Il n’est ni l’un ni l’autre, mais l’image est séduisante, tout comme le disque.
Guide albums
Artistes variés
Stephen Malkmus
Badman/FAB, 2001